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« 6000D », la « course des Géants », 65 km 3500m D+ (29 juillet 17) : à la conquête du glacier !

« 6000D », la « course des Géants », 65 km 3500m D+ (29 juillet 17) : à la conquête du glacier !

 

 

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Après un passage éclair au Madringas trail de Marange – Silvange 3 semaines auparavant (entorse au bout de 3000 mètres de course, et qui plus est sur un sol à peu près uniforme et qui m’est familier ! Moi qui me réjouissais de refaire une course avec un autre habitué du secteur rombasien, j’ai nommé Nicolas ! )

 

 

 

 

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, ambiance de tonnerre sur cet incontournable du trail français à faire au moins une fois dans sa carrière : la 6000D avec ses 30 km de montée et ses 30 km de descente dans un décor de carte postale savoyarde à condition que le soleil brille. Petit retour en arrière pour comprendre comment j’en suis arrivée à participer à cette course mythique.

 

 

Sur proposition de Ninon (« Ca te dit de faire la 6000D? »), je réfléchis tout en tâtant ma cheville : mieux vaut faire le tour des lacs (27km), c’est plus raisonnable. Je décide cependant de me renseigner sur le profil de cette course dont j’ignore tout: c’est du roulant, aucune difficulté technique, si ce n’est le pierrier avant d’atteindre le glacier. Alors, je change d’avis : je serai une Géante samedi 29 juillet ! Dernière sortie longue de 3H30 le dimanche d’avant, dernier entraînement vitesse le mercredi qui suit, et franchement la douleur à la cheville est de plus en plus discrète. Bilan encourageant.

 

 

Je pars donc vendredi, étape chez mes tatas lyonnaises, petite sieste, et je reprends le volant jusqu’à Aime la Plagne pour procéder au retrait du dossard : numéro 2177. Je fais ensuite un tour parmi les stands du village trail provisoirement installé au centre d’Aime et je tombe sur Dawa Sherpa. Quel bonheur de le rencontrer !

 

 

 

 

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Pour moi, il représente le trail dans toute son authenticité ; il est aussi un modèle d’humanisme. J’admire en particulier sa conception du sport et de l’effort : " Le classement n'est pas ma priorité. L'idée de "se faire mal" n'est pas dans mon esprit. J'écoute toujours mon corps et, quand je souffre, je ralentis. Si le plaisir n'est plus là, je préfère arrêter... Le corps et l'esprit doivent être en communion ". Quelques photos sous un soleil radieux avant de filer au chalet au dessus de Montchavin, à 1799 m d’altitude, vallée des Bauches.

 

 

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L’endroit est magnifique. Dépaysement total. J’engloutis mon plat de pâtes (en me forçant, comme d’hab’), prépare mes affaires puis ne tarde pas à sombrer dans le sommeil …

 

Sonnerie du réveil, j’avale rapidement un petit déj’ constitué de thé et deux tranches de pain d’épices fait maison. Je redescends la vallée et arrive à Aime à 5H30. Je marche un peu pour réveiller les gambettes ; il fait déjà chaud, il n’y a pas beaucoup d’air. Je me fais scanner avant d’entrer dans le sas de départ. Je sens la température monter. Il faut dire que ça faisait un bail que je n’avais pas participé à une épreuve rassemblant autant de concurrents (nous serons environ 1400 coureurs). La dernière fois, ce fut je crois le marathon de Luxembourg en 2013. Le trail de la Sure début juin (Chartreuse), c’était 90 coureurs au départ !

 

 

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LA VIDEO qui témoigne de l'ambiance explosive !

 

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x5w65sr

 

 

 

 

Départ festif, c’est grandiose, musique, fumigènes, ambiance de feu … je déclenche mon GPS qui ne se déclenchera jamais à vrai dire, déclenche ma caméra qui sera moins capricieuse, et m’élance parmi la foule de coureurs tous partis à la conquête de ce fameux glacier. J’opte au départ pour le mode « tortue », le but étant d’arriver fraîche en haut du glacier. En effet, j’alterne marche / course. Les premiers km de montées ne sont pas insurmontables (on peut courir dans les montées), même s’il faut s’économiser et esquiver les coups de bâtons des coureurs. De toute façon, tout contribue dans cette course à nous redonner du punch : les nombreux encouragements des bénévoles ou personnes présentes sur le tracé, l’organisation irréprochable, le soleil matinal, le fait aussi que sur cette course tu n’es jamais seul !

 

 

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J’arrive à la piste de bobsleigh (14ème km), passage original, l’ambiance est survoltée, musique rock, nombreux messages adressés aux coureurs par le biais de panneaux, là aussi j’alterne marche / course, plutôt marche sur les derniers mètres. Parvenus en haut, c’est un tonnerre d’encouragements qui nous parvient aux oreilles ! On emprunte ensuite une large route qui permet de dérouler un peu. C’est à ce moment – là que je me dis que cette course ne correspond pas à ce que je recherche sur un trail, mais force est d’admettre que je suis séduite par la beauté du site (avec vues sur le Mont Blanc) et l’ambiance extraordinaire. J’attends aussi avec

 impatience la montée du glacier de Bellecôte…

 

 

 

 

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Avant de parvenir au premier ravito, nous rencontrons les concurrents du 27 et faisons étape ensemble pour quelques instants. J’ai déjà beaucoup bu. Je fais remplir ma poche à eau jusqu’à rabord. Mais comme d’hab’ il n’y a que les bananes et pâtes de fruits qui passent. En même temps, je ne m’inquiète pas car ce n’est pas technique, donc j’ai l’impression de dépenser moins en carburant. En tout cas je me sens bien.

 

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Ascension Roche de Mio (27ème km), il y a du monde pour nous acclamer ! Ca redescend, les km défilent doucement mais sûrement ...

 

 

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Ravito avant d’aborder le plus difficile : le pierrier menant au sommet du glacier à plus de 3000 m d’altitude. Je progresse lentement, croise ceux (et celles, les championnes !) qui redescendent déjà le glacier, et me heurte subitement à un facteur que je n’avais pas pris en compte jusque là : l’altitude. Sur le coup, je ne comprends pas pourquoi mes pas sont si lents et si lourds et si poussifs. Ce n’est qu’au sommet que je vais piger le truc ! Je fais des minis pauses, manque plusieurs fois de « m’étaler » sur les pierres où je suis parfois en équilibre instable. Sans bâtons, je me dois de ne rien lâcher, de ne même pas penser une seule fraction de seconde à m’asseoir, je ne dois compter que sur la seule force physique de mes jambes alliée à celle de mon mental qui est à ce moment - là le moteur de tout. Je me fais dépasser par pléthore de coureurs … Ouf ça sent la fin, les cloches tintent, les cris d’encouragement retentissent, le spectacle est magnifique, grandiose, mais la quantité de neige malheureusement très limitée. Je me caille tout de même tout là haut ! Et la pluie fine qui tombe n’arrange rien …

 

 

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Il faut se forcer à sourire ...

 

 

Voilà, le plus dur a été réalisé ; à présent, il faut redescendre. A mon tour je croise les coureurs qui ne font que débuter l’ascension. Dur dur pour eux … (ça l’était déjà pour moi). Il reste 33 km. Mais une dernière difficulté nous attend : le col de l’Arpette. Une dernière montée coriace. J’avoue que cette dernière partie me plaît car elle renoue avec ce que j’aime dans le trail à savoir les petits chemins, les pierres, les racines, les tape culs, les singles tracks… Je me sens alors pousser des ailes, le moment est venu d’apprécier à la fois la beauté toujours majestueuse des paysages mais aussi l’effort sportif, la volonté de toujours sortir un peu de ma zone de confort en ce qui concerne la cadence … Le soleil tape sur cette ascension au terme de laquelle je retrouve des coureurs entrevus sur les premiers km de la course …

 

 

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Il reste une vingtaine de km : les descentes peuvent être usantes, la pluie se met à tomber sérieusement, ce qui permet d’apporter un rafraîchissement bienvenu au corps, et je commence à ressentir un léger échauffement aux deux talons. Au ravito de Plagne Bellecôte  j’ôte mes baskets, m’assure qu’il n’y a pas de saletés dedans, frotte mes chaussettes et décide de serrer un peu plus mes lacets pour limiter le frottement. Ca va mieux, je repars, atteins le dernier ravito, je m’arrête quelques minutes, tout (presque) va bien.

 

 

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C’est reparti jusqu’à Montchavin où malgré la pluie les visiteurs sont nombreux pour nous réconforter verbalement. L’endroit est charmant, je me sens de mieux en mieux malgré les talons qui sont de plus en plus douloureux. Je cours dans la mesure du possible sur l’avant pied, mais en descente les talons frôlent tout de même le sol. Bah il ne reste plus beaucoup de km.

 

 

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Le parcours nous conduit sur de jolis singles serpentant à travers bois et débouchant sur une longue piste cyclable le long de l’Isère : c’est l’horreur, du bitume à n’en plus finir ! Mais je ne renonce pas, il doit rester deux ou trois km, je résiste, refuse de marcher. Nous sommes d’ailleurs deux femmes à courir, les hommes eux marchent …

 

 

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Je cours sur le bas côté, c’est plus confortable que sur le macadam. Je ne vois pas le bout jusqu’à ce que je franchisse un pont avec en ligne de mire le bout, enfin presque ...en effet, au lieu de remonter l’avenue principale (Tarentaise), on effectue un détour à travers le centre d’Aime, histoire de profiter une dernière fois des animations et de l’ambiance tonitruantes. Et là sprint final, mes jambes sont comme autonomes, je sors la caméra qui échoue à filmer mon arrivée. Tant pis. 11H10 et quelques secondes. Je m’arrête brusquement : mes jambes sont tétanisées comme à l’issue d’un marathon. Je peine à regagner ma voiture. Merci à la bénévole qui m’a aidée à la retrouver car j’étais un peu déboussolée … Je renonce même à aller chercher ma bière, préférant regagner le chalet pour me décrasser et prendre un bon bain mérité.

 

Je me classe au milieu du classement général.

 

 

 

VIDEO DE L'ARRIVEE:

 

 

   http://media.registration4all.com/Videos/Video_Sport_ParticipantDetails_html5.aspx?EventID=139617&VideoForResultActivityGroupID=1194&BibNumber=2177&ParticipantName=WILLETTE

 

Je crains de ne pouvoir me mouvoir normalement le lendemain. Et ben non, ça va mieux après une bonne nuit, les ischios sont tendus, et c’est parti pour une petite randonnée improvisée histoire de prolonger le plaisir et de s’en mettre une dernière fois plein les yeux avant de remonter sur Lyon !

 

 

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Le tee _ shirt finisher aux couleurs de la 6000D

 

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07/08/2017
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