TRAIL DES QUATRE VENTS (Vosges): UN TANDEM AU FEMININ QUI N'EST PAS PASSE INAPERCU (24 mai 2015)
TRAIL DES QUATRE VENTS (Vosges): UN TANDEM AU FEMININ QUI N'EST PAS PASSE INAPERCU (24 mai 2015)
Marcaires ? Non,j'avais déjà fait l'an dernier. Certes le trail des Marcaires en Alsace (50 km) est un très beau trail, mais mon goût du changement m'a conduite à Ramonchamp pour participer au dit « trail des quatre vents » organisé par la maison familiale des Quatre vents, un site très convivial: 42 km et 2100m de dénivelé positif. Il fallait de toute façon réaliser plus de 40 km et accuser un certain dénivelé, vu l'objectif en tête (Trail de la Vallée des lacs le 20 juin).
Partie avec un ami qui venait la veille (le samedi soir!) de faire un trail de 18 km en Moselle (la Mariole), nous arrivons sur les lieux environ une heure avant. La température est frisquette. Mais le ciel est annonciateur d'une belle journée ensoleillée. Le départ est fixé à 8H.
Après un simulacre d'échauffement (à partir d'une certaine distance, inutile de s'échauffer – juste trottiner pour réveiller les muscles), je me place sur la ligne de départ.
Peu de monde ( coup d'oeil estimatif : 90 coureurs ; pas de Louis qui devait le faire, mais à la dernière minute je consulte mes mails et tombe sur un message de Louis trop fatigué pour se lancer avec moi sur la distance).
Pas beaucoup de féminines. Ca me fait bizarre au start de partir tout devant et de rester première sur plusieurs km. Nous commençons par une ascension vers le motocross. Je me sens bien, si ce ne sont des douleurs aux intestins probablement dues à l'ingestion de maïs. J'essaie de faire abstraction en contemplant les splendides vues qui s'offrent à nous. On est servi ! Le parcours est génial, magnifique, sauvage, pentu, technique par endroits,ménageant mille et une surprises.
La montée vers les stations de ski est rude, mais les jambes répondent.
Quant aux parties plates, comme d'habitude, je décélère sans m'en rendre compte et parfois l'ennui s'installe dans ma tête, j'avance mais me complaîs dans un rythme trop facile, si bien que ce moment de solitude est éphémère ; en effet, j'entends à sa foulée et à son souffle une coureuse qui finit par me rattraper et me propose de faire route avec moi. J'acquiesce sans réfléchir ; j'avais besoin de me raccrocher à un ou une coureuse.
Nous parcourons plusieurs km en binôme et nous soutenons mutuellement. Je vois que Magali a le pied montagnard et le physique taillé sur mesure pour la vélocité et l'ascension de fortes pentes.
Un moment nous nous égarons (deux km après le ravito) : on est monté trop haut, il fallait bifurquer à gauche (mais la balise passait presque inaperçue) ;c'est alors qu'une longue et très forte pente nous attend, une pente qui met à rude épreuve nos jambes. C'est qu'ça monte, on ne voit pas le bout …
enfin, on arrive au sommet de ce long raidard … Peu de temps après nous évoluons sur la splendide tête des champs : un décor grandiose, idyllique, odorant, bucolique avec tous ces parterres de fleurs et ces étendues d'herbe verte. On en prend plein les yeux et les narines.
Mais il faut avancer et s'accrocher à Magali qui adopte un bon tempo. Je m'accroche à elle, surtout sur le plat, mais les derniers km semblent, malgré les montées qui se multiplient, faciles pour elle qui prépare à vrai dire la Diagonale des Fous (La Réunion) et fera la semaine d'après la Maxi race à Annecy (2 fois 42 km) arrivant 1èreV1. Bref je comprends que je fais équipe avec une traileuse aguerrie et expérimentée. Au dernier ravito, il est convenu que nous franchissions ensemble la ligne d'arrivée : pas de première, pas de deuxième.
Alors, il faut s'accrocher, persévérer, aller de l'avant. « Allez, on court un peu, on arrivera plus vite », me lance – t -elle sur la dernière portion. En effet, …
Un ou deux km avant la fin,à un carrefour, on croise un signaleur qui avait pris soin de confectionner de jolis bouquets champêtres pour les concurrentes. Dans la galanterie et l'originalité, on ne fait pas mieux. Sous le charme évidemment, mais l'instant est furtif : le monsieur a du mal à courir au devant de nous pour tenter de saisir quelques clichés après nous avoir remis en mains propres un de ces bouquets préparés avec amour ! Je trouve cet instant émouvant et insolite ! Et puis le public ne manque pas de nous encourager. On approche de la fin, Magali précise qu'elle ne fera pas la dernière montée en courant. Pas de problème, lui répondé – je. Sauf qu'on la fait en courant, cette dernière côte qui ne nous résiste pas ! Et les deux messieurs que nous précédions nous cèdent la place : encore un bel exemple de galanterie ! Et voilà on arrive en même temps, saluées et ovationnées par l'assistance. Une arrivée inoubliable. Pas le temps de souffler que radio Ballons nous interviewe.
Puis douche, repos, restauration et remise des récompenses.
Merci à Magali de m'avoir laissé monter sur la première marche du podium, car en vérité c'était elle la meilleure. Vive l'esprit sportif, le vrai ! Encore merci à l'organisation et à Magali qui a été un soutien formidable.
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