TRAIL DU HAUT CLUNYSOIS (69 km et 2400 de D+), 17 octobre 2020 : « Les Bucoliques » entre Mâconnais et Charolais
TRAIL DU HAUT CLUNYSOIS (69 km et 2400 de D+), 17 octobre 2020 : « Les Bucoliques » entre Mâconnais et Charolais
Les trails, dans ce contexte sanitaire difficile, se comptent sur les doigts d’une main. Alors quand on me propose de faire le THC dans le 71 à 4h de route suivi le lendemain d’une sortie VTT, je ne peux qu’adhérer à ce programme de choix, surtout quand ça coïncide avec le début des vacances et que ça se passe dans une contrée totalement inconnue.
La maison d’hôte, entourée de parcs à vaches, est spacieuse et tout confort, et surtout les propriétaires, excellents cuisiniers par ailleurs (tout fait maison avec produits locaux), sont aux petites soins, toujours disponibles et sympathiques à volonté.
Le départ est donné à 6H30 dans un village à 3 km de l’hébergement, ce qui permet de faire une nuit honnête (en dépit des ronflements du propriétaire dont la chambre jouxte la mienne!). Mais avant toute chose il faut récupérer en fin d’après – midi les dossards. Le décor est vraiment champêtre, les conditions de retrait des dossards rustiques, pour ne pas dire artisanales. On a droit à la puce à attacher à la chaussure. Mais ça m’ plaît, j’aime la campagne, ses habitants, leur gentillesse naturelle, leur simplicité bienfaisante, leur sens du dévouement.
Après un petit déjeuner presque copieux et fait maison, direction Montmelard. Le ciel est couvert, mais la météo devrait nous laisser au sec. Les voitures sont garées dans un champ. Les températures sont plutôt clémentes. Petit briefing de départ, et c’est parti.
Nous sommes une centaine à nous élancer sur les chemins. Tout le début est en descente, parfois dans le brouillard. Mon acolyte Lionel qui m’accompagnera sur toute la course me trouve un peu trop rapide. Mais difficile de se retenir dans les descentes. Au moins ça compense tous mes arrêts pipi and Co des deux premières heures ! Toute la première partie de l’épreuve nous conduit sur des chemins assez larges, souvent à découvert, beaucoup de faux plats montants. Rien à voir avec un trail montagne. Ici, tu cours tout le temps ! Mais au moins ça change.
Je réalise que la forme est au RV. Je pense à bien me ravitailler sur les stands (ils seront au nombre de 4). Le parcours se diversifie au gré des km et nous fait traverser de charmants villages et hameaux. Par moments, plus personne devant et derrière. Et puis on se fait doubler et on double, sans se presser à vrai dire, jusqu’à ce que la 4ème féminine (mais j’ignore que je suis 3ème à cet instant) me double au sommet d’une montée … pour se faire doubler par moi au bout de 20 mètres. Non mais ! Lionel sent que j’augmente la cadence. Un je – ne - sais – quoi de bribe de compétition d’antan reste enfoui en moi …
Montée suivante : même scénario, mais là, pugnace, je donne tout ce que j’ai dans la montée, et à l’aise dans les descentes je m’envole et distance la coureuse de 20 minutes en moins de 10 km. Les 15 derniers km sont fantastiques ; on s’élève à 770 m d’altitude (belvédère du Saint – Cyr), puis ce n’est plus que de la descente si on exclut deux montées horribles sur les dernières centaines de mètres.
La perfidie dans toute sa splendeur : une pancarte t’annonce que c’est le dernier km, et au détour d’un virage tu te prends un mur colossal avec des gens au sommet qui t’encouragent et compatissent à ton sort. Encore quelques mètres, église en vue, et ça y est, on franchit l’arche d’arrivée en 9H25. J’apprends à ce moment que je suis 3ème féminine et 49ème au scratch général. Un énorme merci à Lionel pour m’avoir motivée à me dépasser et sortir de cette zone de confort …
La bière est délicieuse, les cadeaux sympas, puis on file à la maison pour reprendre des forces.
Je suis très satisfaite de ce trail campagnard et forestier : organisation, ravitos et balisage au top. Bénévoles chaleureux. Beaux décors.
Dimanche matin : les jambes sont un peu lourdes, mais sans plus … on part à la journée sur nos VTT de location (et à assistance électrique, je précise). La région est magnifique sous ce soleil resplendissant. La descente du Saint – Cyr s’impose comme dernier acte de notre périple à deux roues. La fatigue se fera pour ma part ressentir le surlendemain … une fatigue saine et quelques courbatures attestant que les guibolles ont bien travaillé.
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