LE RUSH DU BOUT DU MONDE …précipitée au milieu de nulle part ! (dimanche 16 mai 2015)
LE RUSH DU BOUT DU MONDE …précipitée au milieu de nulle part ! (dimanche 16 mai 2015)
« Rush du bout du monde » … Alléchée par le titre insolite de cette course repérée sur le site Courirenmoselle, je tape ce dernier sur le « pas du tout insolite » moteur de recherche GOOGLE, et suis en une fraction de seconde propulsée virtuellement dans ce coin retiré des Vosges. L’organisateur précise en effet que nos pas battront la mesure sur des sentiers à l’écart des chemins habituellement fréquentés par les promeneurs au sein d’une nature immaculée, brute et sauvage.
28 kilomètres : la distance me convient ; je prévois de « me donner » sur cette petite distance : travail de la vitesse, côtes, descentes et relances. Le parcours promet malgré tout d’être exigeant, technique, éprouvant, si bien que les deux heures de route pour se rendre au « Bout du monde » (à Mortagne, exactement) ne devraient pas être vains.
Promesse tenue ! J’arrive au « Bout du monde » (nom du site) trois quarts d’heure avant, ma gare dans un pré prévu à cet effet, retire mon dossard et commence tout doucement à m’échauffer. La chaleur du soleil se fait déjà sentir, m’obligeant à me dévêtir un peu. Je cours un peu aux alentours. Il fait bon pour courir.
Arrive le moment du briefing. On se range. Puis start à 9H : ça descend net, l’herbe est glissante (je regrette d’avoir mis mes Salomon d’été), puis me voilà pour 3H27 dans mon élément, dans ce que j’affectionne en particulier sur les parcours trails : au menu, de forts pourcentages dans les montées comme dans les descentes avec quelques « tout droit dans le pentu » (sensations garanties !) et un décor de toute beauté : les Vosges à l’état pur, un vrai régal. Dépaysement assuré.
Je hasarde au moment où je m’enfonce à mi – mollets dans un tourbières un « le seul regret, c’est d’avoir mis une paire de chaussettes toute neuve », et un coureur un peu « pince – sans - rire » de répliquer « moi, ce sont les chaussures » (mais en fait ce n’était pas vrai, il avait été plus prévoyant que moi). Je cours avec un groupe relativement homogène. Il faut dire que ce ne sont que les premiers km …
D’un coup, le coureur « aux chaussures pas neuves » réalise devant moi une chute spectaculaire dans une descente, faisant un véritable « rouler – boulet », puis se relève aussitôt pour repartir sereinement comme si de rien n’était. Quelques centaines de mètres plus loin, je le rejoins, m’enquiers de son état d’après la gamelle, puis nous faisons équipe. Je le questionne sur ses courses et entraînements : pas de comparaison, moi c’est du light par rapport à lui, mais je m’efforce de rester raccrochée à son wagon. Un coach providentiel qui va me conduire à la victoire chez les féminines, comme il le souhaitait. Moi je n’y croyais pas. Mon atout, cependant : les côtes, le fort dénivelé ; les descentes aussi, j’adore cette sensation de vitesse et d’ivresse parfois incontrôlable. Dans une montée hard, bien pentue, je double en effet la deuxième féminine, laquelle finira d’ailleurs deuxième sur le podium, bravo ! Mon secret : faire du dénivelé tous les jours, en courant ou en marchant ou à vélo ou en rêve (si, si ! ). A partir de là, Louis me motive encore plus, car la première n’est pas loin, d’après certains coureurs. En effet, …
Les derniers km sont tout de même difficiles : nous courons même dans un ruisseau, suivant son cours sur plusieurs dizaines de mètres (eau que je trouve glacée : j’en aurai la circulation coupée au niveau des pieds).
Puis nous nous hissons à la corde à un endroit merveilleux…ement glissant et périlleux. Bravo et merci aux bénévoles tenant la corde pour veiller à notre protection. Bref le parcours ne nous ménage pas, nous réservant de belles surprises.
Mes jambes accusent un peu le coup sur la fin, mais je résiste, force dans les derniers faux plats montants et montées, et aperçois l’arche d’arrivée.
Un podium des plus rustique !
Des bénévoles aux petits soins.
Bravo pour le tracé !
Tous mes remerciements vont à Louis, pour qui ce n’était qu’un entraînement de plus. Il a su tirer le meilleur de moi – même. Reste à relever le défi du 20 juin … (85 km – trail de la Vallée des lacs).
Et bravo aux filles qui ont persévéré !
Bravo bien sûr aux trois premiers !
Après l'effort le réconfort...
"j etais content,je me disais,elle peut gagner,elle va gagner,il faut qu elle gagne,il faut que je l encourage car elle merite,elle est cool...elle fait une photo en courant...j aime l esprit...je ne t avais vu que de dos...apres la photo...je me dis..."elle est souriante et ne se prend pas la tete""
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