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TAR (Trail des Aiguilles Rouges, 52 km, 3200 de D+) édition 2020 : l’hiver vainqueur « haut la main » de cette édition spéciale !

Chanceuse d’avoir été tirée au sort pour participer au trail des Aiguilles Rouges, je m’entraîne tant bien que mal pour cette épreuve alpine au départ de la mythique place du Triangle de l’Amitié à Chamonix où je n’avais jamais mis les pieds auparavant. Le départ est fixé à dimanche 27 septembre.

Nous arrivons vendredi dans la soirée, accueillis par une tempête de neige sur le dernier col dont j’ai oublié le nom … Nous passons sans transition et abruptement de l’été à l’hiver.

Le lendemain matin visite de Chamonix – Mont – Blanc ; j’en profite pour acheter une frontale ...eh oui, faut toujours que j’oublie quelque chose ! Partout où nous levons les yeux, le blanc domine.

Des paysages carte postale, sauf que là c’est authentique et vraiment bluffant pour une fin septembre. Nous décidons de prendre le téléphérique pour monter à l’Aiguille du Midi. Un peu d’attente et c’est parti pour une ascension rapide (environ 20 minutes) vers la mythique Aiguille, à 3842 mètres d’altitude.  Bienvenue en Haute Montagne où la température en ce 26 septembre atteint – 19 degré Celsius. Dommage que le soleil ne puisse percer les nuages qui obstruent la vue. Néanmoins le spectacle reste grandiose. La neige est tombée en abondance.  Le corps ne devrait pas craindre le froid le jour de la course : - 5 annoncé au départ … donc un peu rodés !

Retrait des dossards l’après – midi aux Houches, au bord du lac de Chavant. Nous avons droit à un beau tee – shirt aux couleurs du TAR, blanc et rouge. Nous apprenons que nous allons disputer l’épreuve sur un parcours de repli : 52 km et 3200 mètres de D+ au lieu des 4100 habituels. Priorité à la sécurité des coureurs et des bénévoles et organisateurs. Le départ est retardé d’une heure (5h au lieu de 4h).

Lever un peu difficile (du bruit dans les rues en pleine nuit), petit – déjeuner léger, mini échauffement autour de la place de l’Amitié. Dépôt du sac de change dans la camionnette qui se rendra sur le site d’arrivée, à savoir aux Houches. Cinq pipis consécutifs ! Chacun se place dans son sas. Les départs se font assez vite, par vagues assez importantes, mais toujours dans le respect strict du protocole sanitaire.

Et c’est parti « 5,4,3, 2,1 ! »  sur la musique de « Tout doucement » de Bibi …ben oui, pas de précipitation, d’abord le plaisir d’évoluer dans des décors somptueux, de profiter au maximum de la montagne.

Les jambes sont lourdes de sommeil dès le départ, mais le cœur est léger et l’esprit enthousiaste. Pas d’espoir de voir le soleil se lever … tant pis … ce sera pour une prochaine fois. La neige craque enfin sous nos pieds ; de nuit, c’est vraiment magique ! Progressivement la nuit abandonne son voile obscur, pour habituer en douceur nos yeux à la blancheur saisissante des paysages. Les montées sont rudes. Je me résous enfin à sortir les bâtons, mais ne saurais pour autant esquiver quelques belles glissades sur les monotraces tortueux et imprévisibles.

Le parcours présente un dénivelé non négligeable, mais en dehors des zones enneigées, il reste globalement roulant. Les montées ne sont pas mon fort, mais les descentes, parfois interminables, me font rattraper le retard accumulé ! J’y prends mon pied à tous les sens du terme.

A la mi – journée la pluie tombe finement et ne nous quittera plus jusqu’à l’arrivée où il faudra faire vite pour se changer étant donné qu’on reste à l’extérieur (aucun local ouvert pour nous accueillir, conformément aux règles sanitaires) et que le bus nécessite de notre part un peu d’attente.

C’est sûr, je referai le TAR dans son format original un peu plus TAR(D) quand je serai de nouveau tarée (euh tirée !) au sort !