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L'INFERNAL TRAIL DES VOSGES (9 - 10 - 11 septembre 16) : TITANESQUE ! (200 km, 11000 mètres de dénivelé positif)

L'INFERNAL TRAIL DES VOSGES (9 - 10 - 11 septembre 16) : TITANESQUE ! (200 km, 11000 mètres de dénivelé positif)

 

 

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L'an dernier j'avais dû renoncer au rêve précisément au 128ème km (sur les 165 que comportait l'épreuve). Depuis plus de Salomon aux pieds, seulement des Sportiva, une marque qui ne me laisse pas de vilaines marques aux pieds.

 

Je m'engage alors sur ce nouveau format inédit en France : 200 km et 11000 m de D+ (non, il n'y a pas un « 0 » de trop). Depuis le mois de mai, je m'entraîne pour, tant bien que mal, mais devrai attendre fin août pour avoir le feu vert du boulot.

 

La semaine précédant l'épreuve, tel un candidat intensifiant ses révisions la veille de son examen, j'étudie avec ardeur le profil de la course qui comporte une accumulation impressionnante de dénivelé positif, le plus fort du dénivelé se situant à mi – parcours (Grand Ballon, 90ème km environ).

 

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Le départ de cet ultra XXL a lieu vendredi 9 septembre à 4h du matin, stade des Perrey à Saint – Nabord. Nuit courte forcément, et pas forcément confortablement installée. Je me demande un peu ce qui m'attend, mais ne cesse de m'imaginer en train de franchir dimanche la ligne d'arrivée au terme d'un périple qui sera, je le sais, éprouvant. Le plus dur ne sera pas de courir, mais de tout gérer : profil, alimentation, hydratation, chaleur, sommeil... Et ces derniers temps avec le stress de la rentrée on ne peut pas dire que j'ai emmagasiné beaucoup d'énergie. Il faudra donc être forte et brave.

 

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3H15, vendredi : j'émerge, petit déjeuner sur place, je vérifie tout, la température extérieure est clémente, tout doucement Saint – Nabord s'éveille. Vérification des sacs, remise des sacs pour les BV ( = bases de vie), la tension monte crescendo. Je suis sur l'aire de départ quand un coureur m'accoste pour me dire : « C'est mon premier.

  • Ah, bien, lui réponds – je, 1er ultra, tu veux dire ?

  • Non, premier trail, je n'ai jamais fait de trail.

  • Tu n'as pas peur ?

  • J'ai l'habitude des gros défis sportifs, j'ai déjà fait plusieurs iron man.

  • Ah ben bon courage ! ».

Ce sera le début d'une série de rencontres, les suivantes moins déraisonnables ...quoique....

 

 

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4H00 : 145 coureurs attendent le départ. Feu d'artifice, spectacle grandiose, prologue aux teintes rutilantes et détonantes : ça remue et ça tambourine aussi fort dans mon cœur. Nous ne sommes que 6 féminines au départ. Le speaker le fait bien remarquer. Mais qu'avons – nous de différent des hommes ? Tout ! (boutade bien sûr, à mi – chemin entre vérité et fiction), dont une résistance à l'effort et une capacité d'auto – gestion qui nous permettent de réaliser de belles courses. Mais pour moi ce sera une première pour mon corps dont la constitution n'inspire pas toujours confiance aux autres … une première aussi pour mon mental d'acier.

 

Vidéo du feu d'artifice:

http://www.dailymotion.com/video/x4u9rp1

http://www.dailymotion.com/video/x4u9rp1

 

4H10 : coup de feu ! Un long ruban lumineux s'étire dans la nuit. Les premiers coureurs feront dès le départ une erreur de parcours due à une mauvaise signalisation : ils seront ramenés en voiture et ré – intègreront sans être pénalisés le cortège des coureurs.

 

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 Passage sur un pont flottant

 

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Vidéo professionnelle de la première nuit:

https://www.youtube.com/watch?v=KfTiOW8yv4A

 

1ère nuit finalement assez courte : vers 7H j'arrive au Syndicat, après avoir déjà surmonté plusieurs montées, alors que nos semblables partent au travail et les enfants montent dans le bus. Petit moment de compassion ! Et surtout choc de deux temporalités, de deux dimensions, de deux univers le temps d'un week – end. La sensation est assez étrange. Premier ravitaillement également, cette fois je fais le plein d'eau car la journée s'annonce chaude. Et c'est reparti pour une nouvelle montée !

 

 

 

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Vidéo de la matinée

https://www.youtube.com/watch?v=yqqdsiOYWM8

 

Kilomètre 30 : 2ème ravitaillement : Haut du Tot, lequel nous réserve une agréable surprise, surtout pour les gourmands. S'offre à notre vue puis à nos papilles un superbe étal de pains de toutes sortes et de viennoiseries gracieusement offert par une boulangerie du coin. Les cookies sont un régal ! Les bénévoles sont déguisés en Gaulois, ce qui ajoute à l'ambiance. Je ne m'arrête pas longuement de peur de ne plus pouvoir décoller...

10H47, SMS « Parcours jouissif et ambiance fantastique ».

 

Kilomètre 45 : Col de la croix des Moinats.

 

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Je m'arrête plus longtemps sur ce 3ème ravito, me change, souffle. 12 km à parcourir, et ce sera la première BV (Base de vie), à l'Ermitage Frère Joseph où j'en profite pour me restaurer en pâtes, pommes de terre, soupe et banane. J'y retrouve certains coureurs avec lesquels j'ai partagé plusieurs kilomètres et conversations, comme ce coureur de 62 printemps à la silhouette de jeune athlète, chaussé de « blanches » ( = baskets de route) et au palmarès sportif époustouflant (Tor des Géants = 330 km et 24 km de D+, diverses courses très longues en France et à l'étranger, la plus longue atteignant la distance de 842 km … bluffée! Sans voix!)

 

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14H54 (toujours sur la première BV) « 57ème km. Ca commence à piquer mais le mental est intact. Parcours exigent. Le plus dur reste à venir. Je suis en tête des féminines. Je m'accroche » C'était long (76ème km). Il fait encore jour, mais l'espoir de monter le Grand Ballon de jour s'envole. C'est que ce n'est pas la porte à côté … l'observatoire est très loin dans ma ligne de mire.

 

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VIDEO: http://www.dailymotion.com/video/x4u9vfp

 

Allez, c'est reparti. Deuxième grosse difficulté. Je sens que j'ai déjà beaucoup donné, mai les jambes sont alertes, le physique suit, le mental dirige tel le pilote dans son navire … La nuit tombe ; celle – là sera bien sûr complète et difficile car je suis souvent seule.

 

90ème kilomètre, 1200 m d'altitude : j'aperçois un point lumineux, puis des signaleurs qui m'annoncent qu'avant de parvenir au ravitaillement du Grand Ballon, il faut réaliser une boucle de quelques kilomètres (impossible de me remémorer le kilométrage précis, mais je me souviens que ce fut long et physiquement éprouvant. Cette fois j'en bave vraiment dans la montée. Par contre, à mi – boucle, je redescends au point de départ, en empruntant un sentier des plus techniques où chaque pas à la lumière de la frontale doit être posé au bon endroit car pas droit à l'erreur, les pierres étant grosses et instables. Cette fois j'y suis, me restaure comme je peux (je commence à me lasser des ravito qui présentent globalement les mêmes victuailles), m'assieds quelques minutes dans un transat.

22H35 « Bientôt 90 km. Très dur, mais je ne suis pas entamée. Je gère. »

N'empêche le message est laconique …

 

2H10 (nuit de vendredi à samedi) : moitié réalisée ! 100 bornes ! J'aurais mis 22h pour couvrir cette distance à partir de laquelle on peut parler d' « ultra », en tout cas selon la nouvelle nomenclature.

« 100 km environ. Je suis reposée un peu. Maintenant partie difficile ».

En effet, je viens de descendre sur Saint – Amarin (10 km de descente, ça tue!), en bas un ravito (j'y retrouve Magali), puis je remonte vers Rouge – Gazon, la 2ème BV. Un moment au cours de cette « marche obscure dans la nuit » je rattrape un trio de coureurs qui s'attable ; je les imite, nous éteignons nos frontales, nous laissons envahir quelques minutes par le silence de la nuit, puis il faut repartir. Je cours à mon rythme, mais sens la fatigue investir tout doucement chaque zone de mon corps. Je ressens alors le besoin soudain de m'allonger.

VIDEO :  http://www.dailymotion.com/video/x4u9xe3

Je choisis un endroit moyennement confortable afin de ne pas rester trop longtemps prisonnière des bras de Morphée. Volontairement je m'étale assez maladroitement sur le sol durci et épineux. Il fait chaud, incroyablement chaud. Je suis toujours en tee – shirt. Qu'il est bon de roupiller un p'tit instant! Reposée je me lève, et sens subitement une douleur perfide au genou gauche, puis je m'épate de tout mon long … victime d'un malaise hypoglycémique, sans perte de connaissance, ouf. A ce moment fatidique, deux coureurs débarquent et m'aident à repartir après m'avoir donné une barre protéinée. Je retrouve progressivement mes esprits, mais la douleur au genou continue de me titiller, tandis que mon attention se doit d'être optimale. En effet, j'évolue sur un single étroit avec sur ma droite le précipice, et tout en bas la rivière qui coule. Le coin est sauvage, magique, enchanteur, ça me redonne du courage, de la vigueur. Enfin la station Rouge – Gazon en vue. 2ème BV. : Il est 6H37 « 2ème base de vie. Je vais montrer mon genou gauche au kiné. Petit problème, mais plus je cours, moins j'ai mal. Je vais me restaurer car j'ai fait une hypoglycémie en pleine forêt. Impressionnant, mais au bout de trente minutes ça allait. A plus tard ! »

On est alors au 114 ème km. Gilles le kiné m'administre des soins : massage léger sur la zone douloureuse, froid puis application de curcuma en guise d'anti – inflammatoire. Le médecin, ou plutôt la femme médecin, me rappelle la nécessité vitale de m'alimenter correctement en course et d'éviter lorsque je ne cours pas, le sucre. « Une sardine par jour ! » ajoute - t – elle … Comme à chaque ravitaillement, le personnel soignant et les bénévoles sont on ne peut plus dévoués aux coureurs ; c'est même extraordinaire. Ils sont constamment à nos petits soins : c'est comme une seconde nature chez eux (bienveillants, gentils, compréhensifs, disponibles, serviables, souriants). Non, que nenni, c'est leur seule et unique nature tellement ils sont naturellement gentils et nous traitent comme des hôtes de marque. Je dors ensuite 1H30 environ. Il est 8H, le jour se lève, spectacle toujours magique, l'aube habillant la nature de ses reflets mordorés.

9H24 « Je renais ! J'ai retrouvé goût à la course. Le genou était une alerte de mon corps épuisé. Je vais bien. »

Gilles a su me prodiguer de bons soins, à l'ancienne … Je ne sais même plus où j'avais mal. Déjà oublié.

 

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Cependant la montée du Drumont sous une chaleur de plus en plus écrasante va se révéler exténuante. Mais que de splendides décors !

 

VIDEO (2ème matinée): http://www.dailymotion.com/video/x4u9yo9

 

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Ravito en vue, chouette j'accélère la foulée, me découvre même des forces inespérées. Ravitaillement en pleine nature (126ème km). C'est là toutefois que j'aperçois étendu sur un lit de camp un coureur de la catégorie V3 avec lequel j'avais partagé quelques km de course : je m'enquiers de son état. L'homme n'arrive plus à s'alimenter, il est épuisé, mais renonce à abandonner. Je repars l'estomac saturé d'emmental, et au bout de quelques km, je suis ralentie par des cuisses hyper courbaturées. La raison ? Difficile à estimer : corps non habitué à encaisser de tels dénivelés ? Corps sous – protéiné ? Côtes gravies à vélo une semaine auparavant ? Je sors alors les bâtons pour soulager mes jambes dans les descentes. Je commence à souffrir, éprouve des difficultés à courir. Pas évident à admettre. Est – ce aussi parce que je n'avais auparavant jamais dépassé la distance de 128 km ? (on est en effet au 130ème km) To run ou not to run ? That is NOT the question ! Je dois marcher, pas le choix.

 

3ème BV : retour à l'Ermitage Saint – Joseph (138 ème km)

15H10 « Troisième base de vie. On a fait le plus gros du dénivelé (des fois tu montais non stop sur 8 km!). M'attend l'ascension d'une piste noire. Ca va être mortel, car après on la redescend. Sinon des hauts et des bas car c'est très dur … mais je tiens le coup. »

Je retrouve le V3 qui semble perplexe quant à la possibilité pour lui de venir à bout de cette piste noire (250 m de verticale). Il n'a pas encore récupéré. Je ne le reverrai plus. Quel courage tout de même, c'est admirable. Cette piste noire, je l'avais empruntée fin mai lors du trail des Quatre Vents, au 27ème km. C'était déjà très hard ! Alors au 140ème km, je te raconte pas !

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Mais cette fois je suis armée de mes bâtons, une aide précieuse, un soutien tel que l'un d'eux sera déformé … Pourtant c'est de la marque ! Mais ce massif vosgien c'est du costaud ! Finalement je redescends par une autre piste, moins pentue, mais plus longue. J'arrive encore à courir par bribes. A partir de là je refais une partie du trail des Quatre Vents. Je longe la rivière, esquivant les rochers pour me ménager, avant d'essuyer la terrible et vertigineuse montée le long d'un mur de pierres.

 

150ème km : ravito de Saulxures. Il commence à faire nuit. Je viens de traverser une section boisée hyper technique , encombrée de troncs d'arbres, de racines, de pierres.... C'est l'horreur ! Et derechef en repartant du ravito je me retape du dur dans les bois. J'ai presque hâte d'arriver au prochain ravito car le sommeil alourdit de plus en plus mes paupières. Une envie irrépressible de dormir me pousse à larguer les bâtons et à m'asseoir contre un tronc, à l'écart du chemin : micro sieste (5 minutes) efficace, je repars presque reposée. Pas faciles pour le moral ces chemins larges et monotones à n'en plus finir … puis c'est l'interminable descente sur Meherrey, infernale pour mes cuisses, j'en ai marre (première fois que j'ose avoir une telle pensée négative) : impression d'accomplir un voyage au centre de la terre, jusqu'à ce que j'arrive à cette petite maison qui fait office de ravitaillement et offre à l'étage des chambres. Soupe épaisse engloutie, je file à l'étage, ne mets pas de réveil, m'engouffre dans le sommeil.

3H30 (nuit de samedi à dimanche) : je me lève, prends un solide petit déjeuner, discute avec Silvestra la troisième féminine qui vient d'arriver, avec un genou qui a triplé de volume.

3H40 « Coucou, je suis au 168ème km. J'ai dormi. A vrai dire depuis le 130 ème km, je ne peux plus courir (cuisses hyper courbaturées) donc je fais de la marche rapide avec mes bâtons. Voilà ... ».

Silvestra repart tandis que j'attends un peu. Je parviens à la rattraper en montée. J'ai dû dormir trois heures ?

4H09 « Oui, en forme, mais les cuisses toujours douloureuses. Le repos n'a rien fait. »

 

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176 ème km, 4ème BV (petit matin) : après avoir rampé sur les fesses le long d'une espèce de cheminée naturelle géante (terrible pour mes jambes), traversé un village par 8 degrés et affronté une nouvelle montée, très longue, mais vraiment charmante avec des vues magnifiques et un lever de soleil des plus romantiques. Je suis en forme, étonnamment en forme sur cette 4ème BV. Ce sera malheureusement furtif, comme un dernier sursaut de vie avant extinction des feux et tomber de rideau. Silvestra me rejoint. Je ne parviendrai plus à la rattraper. Les derniers km sont une torture, une accumulation de difficultés techniques, comme la montée d'un talus quasi inaccessible aux naines de mon espèce , et qui plus est atrophiée des muscles du haut et tétanisée des cuisses. Merci les gars !

 

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Ca venait de monter, ça continue de monter. Puis j'arrive sur un charmant single qui devrait déboucher sur le dernier ravito de la course.

10H59 « Dernier ravito. Tout va bien ». Enormité mensongère. Pas question d'affoler les proches! Je suis déterminée à terminer cet ultra vosgien, même si depuis le dernier ravito je souffre le martyr à cause de mon genou droit qui a révélé une douleur vive et invalidante.

 

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VIDEO: http://www.dailymotion.com/video/x4u9zvd

 

D'ailleurs je garde très peu de souvenirs de cette dernière séquence, de ces 15 derniers (en réalité 18 car on était régulièrement berné sur le kilométrage indiqué) km, juste quelques raidillons (en mode surf). Il fait de plus en plus chaud, mais plus rien ne me gêne. Les derniers cent mètres je traîne la jambe, avance tel un automate, il y a de nouveau du monde car les derniers du 30 km arrivent et me doublent. Passage boueux un km avant la fin, moi qui pensais terminer avec des baskets flambant neuves et hyper propres. Saint – Nabord est en vue, j'entends de plus en plus la rumeur, je me rapproche, le stade est en surchauffe, il y a pléthore de monde, la musique est à fond, encore quelques dizaines de mètres, dernier raidillon où je me fais aider, ça y est, « je suis venue, j'ai vu, j'ai survécu à l'Infernal 200, 1ère édition de cette folle distance, de cette divine épopée … Effusion de joie, descente aux Enfers enfin finie, remontée vers la lumière, celle d'une victoire personnelle, d'un défi relevé malgré les obstacles et les embûches naturelles et personnelles. Je suis comme sur un nuage de ouate. Il est 14H30, « Finisher ! », SMS à peine envoyé qu'une copine du boulot m'apprend qu'elle est déjà au courant (mais comment?). Je saurai le lendemain que le père de son garçon était sur place et m'a même félicitée. Pas moyen de le reconnaître ! Les yeux embués …Tout est bouleversé : horloge biologique, repères, sens de l'orientation, sans oublier ma raison !

 

VIDEO (arrivée): http://www.dailymotion.com/video/x4ua1t4

 

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58 h et quelques de course, de liberté et d'évasion au sein d'une nature en laquelle j'ai pu puiser des forces et me ressourcer, un voyage merveilleux, une sacrée expérience qui n'est que le maillon d'une longue chaîne d'escapades à venir, de grands espaces naturels à conquérir dans le respect, de sensations neuves à goûter.

 

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Avec le recul, je ne sais pas comment j'ai pu aller au bout de mes résidus de forces, tout ce que je sais c'est que j'ai un mental plus fort que mes bâtons, que j'ai accédé encore à une meilleure connaissance de soi et de la précarité de notre condition (on est si peu de chose). Je remercie tout particulièrement les uns et les autres de mon entourage pour leurs pensées, soutien, encouragements sur la course, surtout lors des moments critiques. Un grand merci à toute l'organisation de l'Infernal Trail des Vosges , exceptionnelle, extraordinaire.

 

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Après l'effort le réconfort. Je retrouve « mon » kiné Gilles,

 

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reçois des cadeaux (toutes les féminines sont récompensées, nous sommes 5 finishers sur les 6 engagées, et 60 abandons au total, moins que sur le 110 km). Bravo et félicitations à Silvestra (59ans, la nana!), embêtée pour moi, belle dernière démonstration d'humilité et de fraternité. On espère se revoir !

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L'arrivée du dernier finisher, une des plus belles photo je trouve car représentative de toute cette attention manifestée par l'organisation, les bénévoles ...

 

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C'était très très dur et sélectif

L'INFERNAL : une course qui désormais légitime parfaitement son nom . Ca beau n'être que les Vosges, c'est très très dur et sélectif, mais tellement beau.

 

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22/09/2016
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