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TRAIL DES BROSSES (17 novembre 19 ; 35 km, 1150 de D+) et TRAIL DE LA MOSELOTTE (23 – 02 – 20 ; 42 km, 2000 de D+) : DEUX TRAILS VOSGIENS QUI NOUS FONT PRENDRE DE LA HAUTEUR

TRAIL DES BROSSES (17 novembre 19 ; 35 km, 1150 de D+) et TRAIL DE LA MOSELOTTE (23 – 02 – 20 ; 42 km, 2000 de D+) : DEUX TRAILS VOSGIENS QUI NOUS FONT PRENDRE DE LA HAUTEUR

 

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LES BROSSES

A force d’entendre dire ou de lire des commentaires élogieux à propos du trail des Brosses, épreuve au départ de Chantraine, non loin d’Epinal, je me laisse enfin tenter par cette nouvelle aventure vosgienne. Déçue par l’Infernal trail 33 km en raison d’un tracé « facile » et sans grandes surprises (il vaut mieux dans ce cas opter pour les deux distances ultras), j’espère prendre mon pied sur un parcours sauvage et diversifié, riche de rebondissements et sans faux bond … La fin est, paraît – il, prometteuse …

 

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   Très tôt, et par des températures glaciales, nous nous rendons à quatre à Chantraine. La voiture une fois garée sur l’un des parkings mis à disposition des coureurs – mais un habitant pas tout jeune ne l’entend pas de cette façon, insurgé qu’il est contre le fait que les voitures gênent les piétons, il en est presque incontrôlable !) – nous prenons la navette. Arrivés sur place, retrait des dossards et des cadeaux dans une salle chauffée que nous devons quitter immédiatement ; nous nous dirigeons alors vers une petite cour où nous pouvons nous réchauffer un peu au contact d’un café ou d’un thé. Un échauffement s’impose comme une évidence … Mes pieds sont gelés malgré les sautillements sur place.

 

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    Le départ est donné en bas d’une côte. Le soleil brille de tous ses rayons et fait luire le givre. Démarrage en côte … Patrick et moi – même sommes à l’arrière du peloton, décidés à courir ensemble sur un rythme mezzo nous permettant de prendre du plaisir sans jamais être dans le rouge, ni même l’orange.

    Premier bouchon au bas d’une côte bien raide. Je m’éclipse quelques secondes pour soulager ma vessie et retrouve Patrick quelque peu interloqué. Nous poursuivons coitement et prudemment, ce qui n’empêche pas mon acolyte de faire une chute de laquelle il se redresse avec une légèreté déconcertante.

 

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      Le parcours est à 99% sur sentiers, chemins et singles forestiers. Trois actes composent le périple : un premier acte présentant son lot de difficultés, sans jamais puiser dans les organismes. Nous formons un duo somme toute complémentaire ; l’un s’en donne à cœur joie dans les descentes et sur le plat (le fractionné, ça paie !), tandis que l’autre le rattrape dans les montées (l’entraînement en côte, ça paie !). Deuxième acte plus monotone, plus plat, plus ennuyeux. On nous avait prévenus lors du briefing de départ. Dernier acte : les choses sérieuses adviennent, lesquelles se traduisent plus particulièrement par une succession de montées et de descentes pour rentrer dans le dur, suivie d’une succession de bosses et de tape – culs pour peaufiner le travail. On nous avait également prévenus !

 

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   Nous franchissons côte à côte (après 4H44 de course) la ligne d’arrivée, sans un soupçon de fatigue tant la co – gestion de course a été optimale, ce qui laisse entrevoir de belles courses en duo. Je tire mon chapeau à l’organisation pour ce parcours magique et digne d’un trail vosgien où ça monte et ça descend sur des kilomètres, et pour l’ambiance si conviviale et l’esprit bienveillant. Bravo à Patrick qui reprenait le trail !

 

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TRAIL HIVERNAL DE LA MOSELOTTE

 

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Les éditions se suivent, mais l’hiver, à l’image d’un Protée, n’apparaît jamais sous les mêmes couleurs ou sous les mêmes températures.

    Aussitôt inscrite, aussitôt blessée ! « Mêd ! » En cause, une reprise trop brutale et intense de l’entraînement fractionné. Résultat : élongation dans l’ischio. Impossible de propulser la jambe en avant. Je prends mon mal en patience, livre l’arrière de la cuisse aux soins (mésothérapie et massages shiatsus prodigués par une de mes tantes lyonnaises). Je reste confiante, même si la veille de course me fait beaucoup douter. La douleur est coriace, mon mental aussi …

 

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    Après une soirée mémorablement festive passée en joyeuse compagnie avec Lionel et son groupe d’amis Rémois quelque part en Haute – Saône, et au terme d’une nuit bien courte, je m’apprête à partir sans penser à rien. Une fois à Cornimont, je tombe sur Marianne et sa copine ; c’est toujours un plaisir renouvelé de retrouver le petite Chaperon rouge alsacien.

 

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    Le départ est fixé à 7 heures. Je souhaite bonne course à Lionel qui se rapproche de la ligne de départ, tandis que je reste tout derrière, à proximité des deux filles. Je rattrape par deux fois Marianne, nous papotons un peu, puis je n’entends déjà plus les encouragements de Marianne.

 

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Le faux plat et le plat ravivent la douleur ischiaque. Force est d’admettre que les bâtons sont d’un grand secours et que la beauté précocement printanière de la nature vosgienne finira par engourdir la douleur au fil des kilomètres.

 

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Je songe dans un bref éclair d’extra – lucidité à renoncer alors que je suis au premier ravito (12ème km), mais je connais par cœur le parcours, et sais que de belles pentes vont m’aider à remonter la pente. En effet, je prends du plaisir tout en restant très vigilante car le parcours est piégeux, voire sournois malgré l’absence de neige. Une longue descente nous conduit au 2ème ravito (26ème km), je dévale sans valdinguer la pente, mais sens subitement mes forces physiques s’amenuiser peu avant le stand. Il était temps de s’approvisionner.

 

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"la piquante pierre"

 

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   La neige est rare, mais des portions importantes sont balayées par des vents violents et froids.

 

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   7 km avant la fin, je rattrape un coureur qui marche plus qu’il ne court. Je l’encourage et l’accompagne jusqu’à l’arrivée, non sans s’être égarés un moment, ayant loupé un virage … Il fait preuve de persévérance malgré ses jambes qui ne veulent plus avancer.

 

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    2 km avant la fin, j’appelle Lionel pour le rassurer :

-     J’accompagne un jeune, on arrive bientôt.

Je raccroche, puis m’adresse au « jeune » :

-     Tu es tout jeune, n’est – ce pas ?

-     Heu non, pas tant que cela, j’ai 44 vans !

-     Ah bon, je t’en donnais 30 !

 

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      Le soir même, de retour à la maison, après avoir été reconduite par Lionel qui a donné plus que moi sur cette course ! – je n’éprouve aucune augmentation de la douleur.

   Le lendemain, de fortes courbatures crispent mes épaules et mes cuisses, mais une petite marche nature en soirée me fait prendre connaissance d’une nette diminution de la douleur à l’ischio.

 

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28/02/2020
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