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LA FOLL’DINGUE (1er juillet 18), 16,2 km : OBJECTIF : FINIR A TOUT PRIX A LA DERNIERE PLACE !

LA FOLL’DINGUE (1er juillet 18), 16,2 km : OBJECTIF : FINIR A TOUT PRIX A LA DERNIERE PLACE !

 

 

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Après avoir sagement observé 5 semaines de repos, le minimum requis pour finaliser la guérison du tendon et avoir, le temps de la convalescence, occupé tout à tour ou simultanément sur les courses locales les postes de supportrice, photographe, signaleuse et chronométreuse, il me restait à expérimenter la meilleure : celle de « voiture – balai », ou disons, dans le jargon sportif, serre – file, et ce avec Nicolas coutumier de ce poste sur les différentes éditions de la Foll’dingue. Une façon pour moi de reprendre en douceur la course à pieds, sans être tentée de forcer ou de me laisser entraîner. « Reprise en douceur » dis – je ? Vite dit ! …

 

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Supportrice au Try me de Gandrange

 

 

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Chronométreuse à la Fameckoise

 

 

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Signaleuse au Trail du Fort de Guentrange

 

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Photographe également (merci 2ni pour la photo)

 

 

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    Il est 9H20 quand j’arrive au Fond Saint – Martin. La chaleur se fait doucement sentir. Je croise bon nombre de têtes connues que je salue ; nous échangeons quelques mots (un sujet de conversation semble l’emporter sur les autres : le semi – marathon « La Téméraire » qui pour une première édition n’a pas été franchement une réussite, mais c'est une première, alors ...). J’aperçois enfin Nicolas à pied – d’œuvre depuis 8H du matin. Nous commençons à nous diriger vers la zone de départ. La voix de l’organisateur se met alors à résonner pour nous donner des instructions. Chaque coureur aura la possibilité, s’il se trouve en difficulté, de se rabattre sur la mini – Foll’dingue (6 km), de même qu’une barrière horaire est fixée à 50 minutes de course à l’entrée du stade au 6ème km.

 

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    Le coup de pistolet retentit sur les coups de 10H, nous démarrons en douceur.

 

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La sensation est très singulière : s’interdire de dépasser le dernier coureur, veiller à la sécurité et au bien – être des derniers coureurs, tâches dans lesquelles Nicolas s’investit pleinement, comme une seconde – non, une première ! nature. Les départs des 6 et 16 km étant communs, il nous faut dans un premier temps identifier le dernier coureur. C’est chose faite, même si la dame finira par basculer sur le 6 km. Nous évoluons toujours doucement dans cette splendide forêt de Rombas dont on savoure à pleines narines la fraîcheur délicate et bienvenue et les couleurs vertes flashantes. Tout à coup, nous nous retrouvons nez à nez (ou plutôt nez à guidon) avec deux VTTistes dont l’un n’est autre qu’Olivier mon collègue d’EPS qui réalisait sa dernière sortie VTT en Moselle avant de gagner les jours suivants sa Bretagne natale et s’y installer pour un long moment. Nous palabrons quelques instants avant d’immortaliser la rencontre devant l’objectif de la caméra.

 

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     Il convient alors de reprendre le départ après cette pause qui s’est allongée, car une mission de grande importance nous est confiée ; on ne peut se permettre de perdre davantage de temps, alors c’est parti pour une accélération de longue durée : la tenue rouge de la dernière coureuse se détache enfin de notre ligne de mire.

 

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Nous accompagnons Hélène qui court lentement mais régulièrement. La régularité malheureusement ne sera pas suffisante pour qu’Hélène se maintienne sur le parcours du 16 km. A l’entrée du stade, une voix ferme, rauque et retentissante se fait entendre et fait rabattre la coureuse sur la mini – Foll’dingue. Amère expérience pour Hélène qui aura fait la louable démarche de prendre le départ d’un 16 km. Nicolas se fait d’ailleurs avec tout autant de ménagement et de délicatesse, admonester par l’organisateur ; en effet, une certaine distance nous sépare des derniers coureurs du 16 km qu’il faut vite rattraper. Sous la pression de l’organisateur, nous pressons en effet le pas, sachant qu’à la montée de la tour de Drince nous aurons comblé le retard. 2ème ravitaillement au pied de la montée, en présence de JP qui ne s’est jamais trop éloigné de nous et veille selon ses dires à la protection des courEUSES ( ! ), en présence aussi de la dernière coureuse, Yolande, une coureuse vraiment cool qui a fait le marathon des vignobles d’Alsace avec les P’tits Potos deux semaines auparavant.

 

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La fameuse montée de la Tour de Drince

 

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    Arrêt obligatoire et rituel au pied de la Tour ; photo tout aussi obligatoire et rituelle … et c’est reparti. Nous continuons au fur et à mesure de débaliser puis nous approchons de la dernière montée, « le mur », l’appelle t – on. Au sommet, Yolande accuse le coup, petite hypo. Nicolas toujours prévoyant sort de son sac des gels énergisants, puis – à mon grand étonnement – une bouteille d’un litre et demi d’eau minérale ! Il montait donc très allégrement les côtes un fardeau dans le dos, et ce au lendemain d’un semi – marathon en pleine chaleur. Il ne finira jamais de nous stupéfier !

 

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      Reboostée, Yolande file au sens propre ; nous ne parviendrons jamais à la rattraper. Faut dire que nous nous arrêtons souvent pour ôter les pancartes et les affiches.

Arrivée triomphale main dans la main de nous trois, après 2H30 environ de course intermittente. Merci à Nicolas de m’avoir fait vivre cette expérience de la queue de course. Ce que j’ignorais jusque – là, c’est que courir à un autre rythme que le sien, faire des arrêts fréquents et parfois prolongés, puis reprendre aussitôt, c’est bien plus usant !

 

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Mission accomplie, objectif atteint:

 

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Pour conclure en beauté cet article, je rapporte les belles paroles d’une belle personne dénommée Nicolas, des paroles qui définissent un esprit qui est celui du partage, de la convivialité, du respect et de la modestie :

 

« Dans la CAP, non seulement on prend mais on apprend. Je n’aime pas la compétition, j’ai appris à respecter les compétiteurs, tout le monde comprendra pourquoi. J’ai découvert qu’on pouvait continuer à mener ses propres combats tout en restant ouvert, attentif et disponible aux autres. J’ai appris non seulement à accepter les effets du vieillissement mais surtout j’ai appris, que homme ou femme, vieux ou jeune, visage pâle ou coloré, habitué des podiums ou des queues de peloton, le respect pour les efforts et les objectifs des autres étaient la valeur commune. Bref, j’ai appris que la CAP en général et le Trail en particulier, étaient une école de tolérance, de modestie, de générosité et de lucidité ... tout au long de la vie ! "

 

Un homme plein de sagesse comme Dawa Sherpa !

 

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07/07/2018
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