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TRAIL DES TRANCHEES A VERDUN (25 mars 2018) : « circuit Vaillant » (55 km, 1500 de D+) : sur les traces des Poilus et du pigeon Vaillant …

TRAIL DES TRANCHEES A VERDUN (25 mars 2018) : « circuit Vaillant » (55 km, 1500 de D+) : sur les traces des Poilus et du pigeon Vaillant …

 

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Il est des trails qu’il faut faire au moins une fois dans sa vie de coureur : le trail des Tranchées à Verdun qui se décline sur plusieurs distances permet une véritable incursion dans l’Histoire, au cœur de la sanglante bataille de Verdun qui sonne comme une page terrible dans l’Histoire de France : il y a à peine un siècle,  près de 700000 soldats français et allemands y trouvent la mort ou sont blessés  sous les bombardements et les déluges d’obus qui s’abattent et dont les trous sont désormais recouverts d’herbe mais ne peuvent faire oublier l’horreur vécue. C’est donc avec une certaine émotion que je me rends à ce trail d’un genre nouveau…qui se veut un devoir de mémoire.

   Inscrite même pas deux mois avant, je poursuis mes entraînements tant bien que mal en ayant surtout en perspective l’UTBV (Ultra Trail du Beaujolais Villages) le 27 avril. Le trail des Tranchées sert aussi de sortie longue. Je m’inscris donc sur le Circuit Vaillant du nom du dernier pigeon du Commandant Raynal :

 

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Petit rappel de l’Histoire :

Le 4 juin 1916, la situation est désespérée.
Sylvain Raynal coincé au Fort de Vaux rédige son ultime message en demandant une opération de dégagement.
Désorienté par la fumée, Le Vaillant, dernier des quatre pigeons prend son envol dans les gaz asphyxiants et sous les tirs ennemis.
Il arrive, mourant, au colombier de la citadelle de Verdun… 

Il recevra d’ailleurs une bague d’honneur avec citation à l’Ordre de la Nation.

VAILLANT, il faudra l’être, car la distance est longue, le dénivelé très faible, ce qui présage des faux – plats et des bosses, bref un parcours casse – pattes.

   Je prends soin d’anticiper sur le changement d’heure (passage à l’heure d’été) en me levant très tôt 3 jours d’affilée afin d’avoir sommeil samedi soir. Mission réussie : je m’endors à 21H30 et me lève sans problème à 4H. Le départ de la navette est à 6H30 à Verdun, direction l’Ossuaire de Douaumont, site du départ de la course (départ à 7H30).

 

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  J’arrive donc en avance afin d’avoir le temps de retirer mon dossard et de boire du chaud car la température est glaciale (zéro degré) ; mes pieds et mes mains sont vite gourds, j’attrape l’onglet aux orteils si bien que dans le bus qui nous conduit à l’Ossuaire je ne cesse de bouger les orteils pour activer la circulation. Je descends du bus, fais quelques foulées puis gagne la zone de départ. Nous sommes accueillis par des rangées de Poilus.

 

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En hommage aux Anciens combattants morts pour la France, une minute de silence est observée. Le top départ retentit alors … le peloton (un peu plus de 300 coureurs inscrits sur le 55) s’élance pour la Grande Offensive, acclamé et encouragé par les Poilus, l’organisateur, les bénévoles, les accompagnateurs. Le début est à vrai dire roulant : ça descend pendant un bon moment avant d’attaquer quelques petites montées et faux – plats et de s’engager enfin sur de jolis monotraces à travers sous – bois. Le parcours nous fait traverser des lieux stratégiques comme le Fort de Vaux bien sûr, mais aussi des anciennes batteries, des abris fortifiés, des ruines ; le parcours, de fait, nous entraîne sur des terrains très divers : singles étourdissants et interminables mais charmants à travers bois, longs chemins larges souvent en faux – plat montant, sur lesquels je préfère ne pas lever les yeux de mes baskets, escaliers, chemins très boueux, « oups » épuisants à la fin … bref un type de terrain ludique et adulé par les traileurs, mais cassant et éreintant tout de même.

 

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Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est ce silence à peine interrompu par le chant des oiseaux confirmant l’arrivée du Printemps, une ambiance qui invite au recueillement et au calme qui a succédé au fracas de la Grande Guerre il y a un siècle.

Trois ravitaillements sont proposés sur le parcours : environ aux 16ème, 31ème et 41ème km. Un autre point fort de l’organisation : convivialité des bénévoles et variété des vivres se marient pour nous offrir une pause douceur, nécessaire pour nous réapprovisionner en munitions et reprendre des forces.

 

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Un 4ème ravitaillement (uniquement en eau) est même placé je pense à 8 km de la fin. Parlons – en d’ailleurs de ces 8 derniers km ! Une fin interminable et éprouvante ! de la descente macadamée jusque sur les quais de la Meuse que je longe sur 2 km, les 2 km les plus longs ! mais quand est – ce qu’on arrive ?

 

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Enfin la ville de Verdun apparaît dans ma ligne de mire ; je sors du quai, traverse le pont, me retrouve au centre, monte les nombreuses marches (2 par 2 histoire d’aller plus vite, et ça marche …) du Monument de la Victoire,

 

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encore de la ville, puis j’atteins la Citadelle de Verdun, fais le tour de son enceinte pour ensuite plonger dans ses entrailles par un escalier à l’entrée duquel un panneau indique « sol glissant ». J’en ressors après avoir parcouru quelques dizaines de mètres dans la semi – obscurité sur d’anciens rails.

 

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La fin se fait imminente, les jambes sont lourdes, il est temps de finir… et voilà que le dernier virage à droite me propulse direct dans la salle où j’aperçois sur le panneau d’affichage du chrono 7H17. Je reprends mes esprits, mange un peu, me change et déguste une bonne bière à la pression aromatisée au pamplemousse.

 

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   J’ai adoré ce parcours exceptionnel et félicite toute l’organisation. Rien à redire. Même la météo clémente a démenti les prévisions qui étaient à la pluie pour ce dernier dimanche du mois de mars. Je termine 7ème féminine sur 28 arrivées. Et surtout les sensations sont bonnes, le lendemain je peux recourir (mais je ne le ferai pas), courbaturée seulement à la nuque à cause de mon sac à dos.

 

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06/04/2018
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