TRAIL HIVERNAL DE LA MOSELOTTE (17 février 19) : 42 km, 1900 m de D+ : du blanc plein les yeux et plein les pattes !
TRAIL HIVERNAL DE LA MOSELOTTE (17 février 19) : 42 km, 1900 m de D+ : du blanc plein les yeux et plein les pattes !
C’est décidé ! Le premier trail de l’année serait le THM : 3ème édition pour moi, la précédente en 2017 s’étant distinguée par une absence quasi-totale de neige.
Vu ce qui était tombé les dernières semaines, difficile de résister à l’appel de la neige sur le massif vosgien. C’eût été tellement frustrant !
Inscription faite en ligne, je profite de la neige qui est tombée abondamment en Moselle pour goûter à quelques séances d’entraînement bien physiques et mémorables dans la neige où il ne fut pas rare de m’enfoncer presque jusqu’aux genoux.
Ce trail tombait bien dans le calendrier : pile au milieu des vacances scolaires. Mais le 2ème jour des vacances, je tombe subitement malade (gorge en feu, sinusite, puis toux). Visite chez le médecin le lendemain, j’alterne médecines naturelles / médecines non naturelles, attends sur les conseils du médecin le jeudi suivant pour savoir si je prends les antibio. Ouf non, il me semble avoir un regain de forme. Toujours sur les recommandations du médecin, je ne cours pas de la semaine (question de bon sens !), mais me suis abstenue de lui dire que le 17 j’allais courir 42 km dans la neige … (quand Folie tu me tiens !)
Départ de la maison samedi après – midi : 2H30 confinée dans la voiture, j’étouffe ! Balade de reconnaissance des derniers kilomètres du trail où je croise dans un décor enchanteur des chevaux aussi gracieux que sympathiques, avant de retirer au gymnase de Cornimont le dossard et le cadeau très original qui l’accompagne : une serviette de bain made in Vosges.
J’y retrouve avec une happyssime joie une partie de laHappy team ainsi que Florence engagée sur le petit format. Tout le monde affiche une mine aussi éclatante que le soleil dont les rayons ont un effet étonnamment survitaminant …
Arrivée à la Bresse dans un autre studio (luxueux chalet !) que celui prévu, je soupe comme je peux, m’assoupis quelques temps avant d’être soudainement réveillée par un chœur entonnant un « Joyeux anniversaire » dans l’appartement du dessus. A 21H30, le bruit de plus en plus chaotique m’oblige à frapper à la porte dudit appartement pour expliquer aux occupants que je suis malade et que le lendemain je me lève à 5H20 pour faire un trail de 42 km. Je ne saurai jamais si la famille savait ce qu’était un trail !
Au lever il fait 4 petits degrés, mais je m’habille léger, direction Cornimont où j’ai le plaisir de retrouver Lionel et Ollivier venus de Reims, le 1er inscrit sur le 42, le 2ème sur le 24.
Olivier (cette fois avec un seul « l »), Lionel et moi – même prenons le départ ensemble, mais au bout de quelques centaines de mètres, Lionel se détache, fuite en avant pour lui tandis qu’escortée d’Olivier, je sens que les forces m’abandonnent et comprends que la progression sera laborieuse, mais tant pis, fi l’infection hivernale, musculairement tout va bien, il n’y a que l’état général qui est au ralenti. Alors go !
Au bout de quelques kilomètres, nous assistons à un splendide lever de soleil, selfie de 3 happy runners,
mais prudence et vigilance s’imposent, car le manteau neigeux particulièrement instable, jamais uniforme, réserve quelques surprises de taille comme celle de poser un pied sur la croûte neigeuse durcie par le gel tandis que l’autre pied à un pas s’enfonce jusqu’au genou ! Même au ralenti, la progression est éprouvante, parfois sur des kilomètres, heureusement entrecoupés de portions dépourvues de neige offrant un répit bienvenu et permettant de relancer la course sans accuser de fatigue ou de gêne. La météo est exceptionnelle, 17 degrés affichés en milieu de journée, des décors enneigés de toute beauté, une blancheur étincelante et immaculée, un ciel bleu azur, une lumière aveuglante par moments, bref des conditions topissimes pour qui aime s’éclater au sens propre et au sens figuré dans la neige au point d’en faire une douce overdose …
La montée depuis de le 2ème ravito
Tout le monde tombe ! (sauf moi)
La reconnaissance des derniers kilomètres la veille aura eu son effet positif sur mes jambes enfin libérées des entraves de la neige, soudainement propulsées à une vitesse telle que je retrouve une sensation de bien – être et de liberté pour un temps. Nous finissons ce trail en un peu moins de 7 heures ; j’exprime toute ma joie et ma gratitude à Olivier dont le soutien a été vital et que mes petites et gentilles moqueries n’auront pas atteint (c’est ça de courir en baskets de route !).
Nous retrouvons les autres ; il est temps de se restaurer, au soleil - c’est comme une évidence – puis de gagner la chambre d’hôte à la Mirabelle route du Ventron : accueil des plus chaleureux par la propriétaire des lieux, une Anglaise, chambre spacieuse avec son coin salon, salle de bains luxueuse, et surtout calme.
Petit déjeuner gargantuesque pris le lendemain matin, suivi d’une « petite » rando de récupération d’une durée de 2H30 au Ventron. Pas très raisonnable tout ça (je m’abstiendrai de dire à la pharmacienne le soir même que je viens d’enchaîner 4H de marche et presque 7H de course dans la neige sous peine de passer pour une folle …)
« Mêle à la sagesse un grain de folie ; il est bon quelquefois d’oublier la sagesse ». (HORACE)
A découvrir aussi
- TRAIL DE LA REID (Belgique, 16 avril 2016) : petite forme, moyen format (46 km), formidable aventure
- TRAIL DE LA VALLEE DES LACS (18 juin 2016, 87 km, 4700m de D+) : MIEUX QU'UNE « MUD DAY », UNE DOUBLE « MUD DAY » DANS UN DECOR SOMPTUEUX
- Labbé/ Lubey : boue / neige : un beau doublé ! (Trail de la Croix – Labbé à Hussigny – Godbrange : 25 km / Embuscade de Lubey : 13 km)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 56 autres membres