TRAIL DE LA STRANGE (14 avril 18) : 16 km, 450 de D+ : un petit trail dans le pur esprit (trail) belge
TRAIL DE LA STRANGE (14 avril 18) : 16 km, 450 de D+ : un petit trail dans le pur esprit (trail) belge
Deux semaines avant l’Ultra du Beaujolais, ce n’était guère raisonnable de s’engager sur le 34 km ; je décide alors de me rabattre sur le 16km, entraînant par la même occasion deux amis traileurs qui me sont chers, Florence et Denis, amoureux des courses belges. Je savais qu’en leur proposant ce trail, j’allais leur faire plaisir. Les sorties inopinées, voire complètement improvisées ont un charme exquis auquel il serait déraisonnable de ne point goûter surtout quand la météo s’annonce belle un samedi après – midi et que les jambes trépignent d’impatience de fouler les sentiers belges ... avec à l’arrivée une choppe de bière bien fraîche et mousseuse.
La matin même je propose à mon amie Ninon de participer également à cette course ; elle réfléchit quelques instants avant de se résoudre à participer au 34 km. Faut dire que la déprime et la morosité menaçaient de la gagner en ce jour où elle devait avec sa famille dire un dernier au revoir au chat de la maison.
Partis suffisamment tôt, nous avons le temps de nous préparer et d’apprécier le village qui accueille les épreuves : Hollange, petit village de la province du Luxembourg belge d’à peine 250 âmes niché dans le Parc Naturel de la Haute Sûre dont l’un des affluents est la Strange, étrange dénomination … Ninon est déjà partie depuis quelques moments (départ à 13H30). On aura manqué de peu son départ.
Départ de Ninon:
L’organisation est tip top ; nous pouvons même déposer les affaires dans une « bagagerie » au sous – sol du bâtiment qui nous accueille. Flo repère tout de suite les douches femmes : elles sont tout à proximité de la voiture. Quelques photos, quelques foulées pour s’échauffer, un soleil de moins en moins timide, tout contribue à rendre cette après – midi radieuse et mémorable, mémorable d’abord en termes de partages et d’amitié, mémorable aussi car … ben, faut lire jusqu’au bout, et tac !
Il est environ 14H30 quand le signal du départ est lancé. Florence devient très vite un petit point coloré au loin, tandis que Denis disparaît : je ne saurai jamais s’il me devançait ou me précédait tout au long de la course.
Je ferai souvent équipe avec ce jeune toutou qui participe à sa 1ère compétition !
Les choses sérieuses commencent peu avant le 1er ravito où des chemins semblent avoir été créés de façon presque arbitraire, brefs des sentiers pas roulants du tout avec plein d’obstacles naturels.
1er ravito : j’aperçois immédiatement la suite des événements. Un premier mur, une première verticale à la corde, un truc belge, quoi ! Parvenue au sommet, je peux derechef allonger la foulée sur de charmants singles. Nous évoluons dans un chouette décor, de plus en plus sauvage, et voilà qu’en arrivant sur un autre passage à gué (je n’emprunterai pas la minuscule passerelle, préférant me jeter à l’eau, me rafraîchir et nettoyer les baskets par la même occasion) j’aperçois enfin ma Florence toute concentrée dans les descentes.
Un deuxième mur nous attend, celui – là vraiment typique avec ses rocs immenses que j’ai peine à surmonter ; je suis par ailleurs toujours aussi admirative envers le toutou, complètement à l’aise, seulement guidé par son maître. Jambes un peu coupées, un ravito liquide nous est offert, on nous propose même de reprendre nos esprits sur une chaise : le truc à ne surtout pas faire ! La suite pas évidente, long faux – plat montant …
Je me retrouve subitement seule, sur des chemins larges, légèrement descendants, quand tout d’un coup j’entends juste derrière moi « la pt’tite Jeanne ! » : je pousse à mon tour un cri de terreur, je ne m’attendais pas à revoir Florence car j’avais fini par oublier qu’elle était derrière moi.
3ème ravito : un peu spécial celui – là, un ravito bien belge (petits verres de peket), je préfère l’eau (Denis regrettera un peu !),
on traverse encore une rivière (sans doute la Strange), on passe sur des terrains très spongieux (plus d’un y a dû laisser sa chaussure), ça sent déjà la fin, descente, dernier single serpentant, les paroles du speaker parviennent à mes oreilles, la ligne d’arrivée est franchie au bout de 1H45 de course 100% plaisir. La première féminine vient nous féliciter, Flo et moi (respectivement 2ème et 3ème féminines), devant l’objectif du photographe. Je suis très très fière de Florence. Quelques minutes après, alors qu’on est déjà aux voitures pour se changer (faut dire qu’il y a un petit vent frais), Denis apparaît, tout aussi satisfait que nous de sa course. Bravo à lui également !
Une coureuse du CAPHG qui a bien accroché ! (club d'Hussigny - Godbrange)
Au propre et au sec, nous nous redirigeons vers le bâtiment pour nous réhydrater : une Orval pour Denis, une eau gazeuse pour Flo, une Pils pour moi. Le meilleur moment d’après course. Je regarde autour de moi : tout le monde, hommes et femmes, tient un verre ou une bouteille de bière à la main. Les sourires en disent long. Je commence à me demander si Ninon n’est pas déjà arrivée ; je sors et l’aperçois en effet venant de terminer sa course, un peu fatiguée, normal elle a couru vite et a fini première féminine sur le 34km et 15ème au scratch général. Vives félicitations à elle !
Nous formons véritablement à toutes trois le podium de l’amitié ! Un grand merci à Denis pour la bière et la bonne humeur, un grand merci à Florence pour les chips et la bonne humeur, un grand merci à Ninon pour s’être décidée à la dernière minute à venir en Belgique et nous rejoindre. Un immense merci à toute l’organisation de ce fabuleux trail belge qui a réservé plus d’une surprise.
QUELQUES HEURES APRES : surprise, je participe à la 1ère édition des 12 km de Cattenom ! Encore une course complètement imprévue.
En effet, Nicolas m’envoie très tard le soir un SMS pour me proposer de participer avec lui à la course de Cattenom, me promettant une course de « décrassage », me promettant de « ne pas être en difficulté » « vu (m)on allure », pour reprendre ses mots. Ca me va !
Il est annoncé une course nature si bien que je prends une paire de baskets trail propres, celles que j’utilise sur des terrains boueux et techniques. Ce sera à mon grand regret puisque c’est 95% macadam … tant pis, les premiers km sont très cool,
nous escortons momentanément les p’tits Potos,
mais voilà que Nicolas me fait part de la disparition de ses douleurs, comme par enchantement, il est de plus en plus à l’aise : nous dépassons plein de coureurs tout en devisant non stop (on avait tellement de choses à se dire : heureusement qu’il y a les courses pour pouvoir tout se raconter ! mais 12 km c’est trop court), les derniers km sont de plus en plus véloces.
Au dernier km, Bruno, un ami (arrivé déjà depuis plus d’un quart d’heure) nous accompagne. Nicolas ne parvient plus à parler ! Il m’a quand même eu !!
Moi qui pensais me reposer …mais finalement, et en dépit de mes baskets inadaptées, je suis contente d’avoir pu concilier sur ce parcours sport et amitié.
A présent repos jusqu’au 27 avril.
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