C'était le 14 avril: "LUT" (Lyon Urban Trail, 36km)
LUT (Lyon Urban Trail) 6ème édition 14 AVRIL 2013 Départ 7H15, place des Terreaux
Dix semaines d’entraînement et de LUT(te) acharné pour venir à bout dans la douleur et le plaisir des 6000 marches d’escaliers, des 1500 m de dénivelé positif, des 21 côtes que compte cette épreuve unique au monde : le LYON URBAN TRAIL, précurseur de ce nouveau concept de la course à pied qui consiste à transposer en ville les difficultés du trail nature, à en recréer les conditions sous d’autres formes. Plusieurs villes ont déjà adopté la formule, comme Luxembourg et Verdun, pour ne citer que quelques villes du nord – est.
Mais le LUT est atypique et fier de sa singularité ; nul autre ne saurait lui ressembler car la capitale des Gaules présente un relief étonnant et des caractéristiques propices à ce genre de défi : 2 collines principales (Croix – Rousse et Fourvières), des escaliers par milliers, de multiples ponts enjambant Rhône et Saône, des jardins, des parcs (dont la Sarra, piste de VTT), des ruelles escarpées, des pentes vertigineuses, et un passé historique très marqué : l’éblouissant site gallo – romain avec son amphithéâtre, le Vieux - Lyon et ses traboules, le fort de Vaise, pour n’en citer que quelques hauts lieux. Des vues imprenables sur Lyon et les monts ! « La ville comme vous ne l’avez jamais vue ! » dit le slogan de la course. Pari réussi !
Je disais donc 10 semaines d’entraînement : respect (presque à la lettre) d’un plan que j’avais adapté au LUT, à savoir 6 séances par semaine (4 toutes les 4 semaines pour souffler), une vie d’ascète (non, je plaisante ! moi, jamais ! j’aime trop m’amuser et manger). Bref, il fallait s’y préparer, car les Lyonnais le savent : c’est dur.
Samedi 13 avril : arrivée à Lyon tout en début d’après – midi sous un soleil radieux. Mes tantes (qui m’hébergeaient) et moi – même filons à l’exposition « 4 peintres du village », une rétrospective sur 4 artistes sathonains qui ont donné leur nom à 4 rues dans Sathonay ; parmi eux, feux mes grand – père et arrière – grand – père côté maternel. Je suis fière de lire des extraits de lettres et journaux les concernant. Vernissage à 17H30 : je m’interdis charcuterie, fromages et alcool. Une dame me lance : « Au pain sec ? ». « Oui », répondé – je en balbutiant et en forçant un sourire.
Le soir, rassemblement de toutes les copines à la maison pour le dessert ; je me contente d’un gros plat de pâtes …, et c’est tout. Ca rigole, total délire, ça fait du bien, puis on regarde attentivement le parcours qui m’attend demain dès l’aube. Stupéfaction de certaines, inquiétude pour moi … Au lit à 23H ; le réveil sonne déjà, je bondis et saute sur le portable, mais non c’est un sms. Il sonne de nouveau : re – sms (à 4H45 !!) d’encouragement. « Mais laissez – moi dormir, je ne suis pas encore partie !! ». Cette fois, c’est bon, 5H45 : une demi – heure pour me préparer ; 6H15 le voisin, un de ses copains et moi – même descendons sur Lyon, direction l’Hôtel de Ville sur la fameuse place des Terreaux. Ambiance un peu irréelle, improbable : les noctambules sortent de boîte (ça rigole, ça titube, ça hurle …) et croisent des gens très matinaux qui courent partout, s’étirent, ajustent leurs baskets, etc … et se posent sans doute comme moi plein de questions. Le soleil tout doucement dissipe la nuit, la température est clémente. 7H10 : on nous demande de prendre place dans le sas ; je m’exécute et me faufile vers le milieu afin de ne pas être gênée au départ. Pas beaucoup de concurrentES. Derniers messages d’encouragement des amis.
7H21 : DEPART ! Première difficulté au bout de 100 mètres : la rue Terme, interminable et très pentue, toute pavée et souterraine, celle qui a accueilli il y a un siècle et demi le 1er funiculaire au monde, la fameuse « ficelle » ! Plusieurs coureurs marchent déjà, tandis que je suis résolue à prendre l’assaut de cette mythique rue des Termes, sans me mettre dans le rouge, car ce n’est que le préambule d’une série de difficultés et de surprises en tous genres. Enfin, la lumière point, nous sortons de cette bouche d’enfer. On redescend sur la Saône, on parcourt le vieux Lyon, ensuite Fourvières (et ses 530 marches d’affilée), Sainte – Foy – Lès – Lyon, retour à Lyon, puis Caluire …
Dur de gérer, plus dur qu’en nature car les articulations écopent ; le bitume, c’est cassant ; les portions de plat sont rares. Je ne regarde pas trop le chrono. J’atteins le 18ème km en 2H (et je mettrai 2H01 pour faire l’autre moitié) ; au 25ème, petite fatigue, la même que celle ressentie au 35ème sur un marathon. Pas l’moment de fléchir. Certains coureurs sont pris de crampes, l’un d’eux semble sérieusement blessé au bas d’une côte qui était particulièrement raide et abrupte. Au 30ème environ, on se retrouve sur la voie verte que je connais bien (à Caluire) : c’est plat, mais bref, trop bref, mais on tourne à droite et on redescend sur le Rhône. Les derniers km ne sont pas tout faciles : il faut encore affronter des côtes et beaucoup d’escaliers, mais les séries me semblent moins longues. Des bouchons sur la fin, car les concurrents du 23km (pas les plus rapides) arrivent en même temps que moi ; les rues se resserrent ; je parviens à doubler quelques troupeaux et aperçois enfin l’Hôtel de ville : finish très fun et très classe (très « LUT et classe », pour plagier un slogan déjà entrevu quelque part …) puisqu’on traverse la prestigieuse cour de L’Hôtel de Ville, on traverse ensuite l’Hôtel de ville, et descente sur la place des Terreaux pour franchir la ligne d’arrivée en 4H01 et 30 secondes. Je suis un peu étourdie et morte de soif ! j’avale d’une traite deux verres de coca et une canette de Red Bull. Il commence à faire chaud ; j’attends tranquillement au soleil Remi et Thierry qui ne tardent pas à arriver. Retour à Sathonay avec quelques douleurs (latentes) aux jambes. Le réveil lundi allait être douloureux ! surtout pour les quadriceps ! Résultat : 384ème sur 850, et 15ème femme sur 69.
Il est 6H15. Le village dort ... La nuit fut courte.
On prend place dans les sas.
Vue plongeante sur la Place de Terreaux (sans doute le départ du 12km)
Ce n'est que le début (sans doute le 5ème km).
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