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Uewersauer trail - 17 novembre 2013

UEWERSAUER TRAIL 17 novembre 2013 : escortée du 1er au dernier kilomètre

 

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25, 30, 35, 45km … on aspire toujours à faire plus (pour gagner plus ?!), même si en trail c’est le dénivelé qui compte avant tout (la preuve avec les Pyrénées : 26 km en 5H11 !!). Plusieurs personnes m’avaient suggéré l’Uewersauer trail, joli trail de 50 km (1500 m de D+) au Nord du Luxembourg, non loin des Ardennes.

   

     Si le mois d’octobre a été de tout repos pour moi en ce qui concerne les courses organisées le dimanche, néanmoins le hasard (enfin, pas tout à fait …) m’a fait connaître un ultra trailer fantastique du nom de Polau, lequel a l’habitude d’entraîner régulièrement dans la semaine, de jour comme de nuit, un groupe de coureurs dans les méandres incertains, les singles tortueux, les sentiers escarpés et les côtes plus ou moins prononcées du Mont Saint – Quentin à Metz.

 

   Tout a donc commencé par une sortie, un mardi soir, à Metz : ce devait être initialement une sortie de récupération pour Yves qui venait d’enchaîner non raisonnablement un marathon et un semi en l’espace de 8 jours. Bref, une petite sortie d’une heure pour se dégourdir les pattes. A midi, appel d’Yves, changement de programme : on irait courir dans le Saint – Quentin avec notamment le fameux Polau. « Eh, les gars, moi je n’ai pas votre niveau, alors allez – y mollo ». Et Yves de m’assurer que le rythme serait cool. A la vérité, il l’a été, mais la durée de la sortie (qui plus est, de nuit) a été considérablement et inopinément allongée : 3H15 !!!!!!! sortie incluant même les 300 marches d’escaliers … Bref, le ton est donné, le personnage est d’emblée cerné, à mi – chemin entre le chamois et le sanglier (d’où son surnom de « Phaco », mais là ce serait long de tout expliquer !), en tout cas, un traileur aguerri et passionné, insatiable et infatigable, sachant nous prodiguer de bons conseils, toujours à l’écoute des autres, et connaissant le Saint – Quentin comme sa poche.

 

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    Entre – temps, Polau participe aux 75 km du trail des Hospitaliers dans l’Aveyron (dans des conditions dantesques : froid, vent, brouillard …) et juste avant ou juste après (je ne sais plus) propose spontanément de faire le lièvre (pour continuer dans le bestiaire …) pour moi lors de l’Uewersauer trail : j’accepte immédiatement ! C’est rassurant et motivant.

  

   Encore quelques sorties nature, et la semaine précédant l’épreuve, je me limite à 3 entraînements, le dernier ayant eu lieu jeudi, en forêt sur du plat.

 

   Jour J : il est 6H30, on s’embarque à deux voitures direction le Luxembourg. On arrive à 7H45 : il fait froid, très froid ; un épais brouillard nous ensevelit.

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Retrait des dossards, et vite on s’échauffe dans la bonne humeur (il faut dire que l’équipe que j’ai trimballée jusqu’à Heiderscheid ne manque pas d’humour !!).

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9H02 : départ de la course (après un énième pipi !!!) ; on part groupés, prudemment, d’autant plus que les 1ers km sont en descente, alors il faut penser aux 47 km qui nous attendent … Xav’ finit par se détacher de nous pour courir à son allure ; restent plus que Raph’ et Polau. La première partie est moyenne : des passages sur routes, et des paysages communs. Mais tout va bien … pour le moment, sauf pour Raph forcé de s’arrêter plusieurs fois à cause de crampes. On finit par être rattrapés par Eric, toujours très lent au démarrage, mais une fois la machine chauffée, on ne l’arrête plus, il file. Il nous accompagnera malgré tout un bon moment.

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Tout va bien !

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satanées crampes !

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La 2ème partie est nettement plus intéressante : des passages plus techniques (mais ça reste « gentil »), on traverse le lac de la Sûre,

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on longe des ruisseaux, des singles, on évolue dans de magnifiques sapinières (ou pessières ?) dignes de celles qu’on observe dans les Vosges, ça monte, ça descend, ça devient dur et ça ralentit à partir du 35ème environ.

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Eric fait semblant de tomber ... ces deux là sont très déconcentrants et déconcertants!

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Mais impossible de lâcher ou de faiblir avec Polau qui, tout en se baladant, en avançant ou à reculons, évalue à intervalles réguliers sur une échelle de 1 à 10 la difficulté que j’éprouve (6, puis 5, puis 4 ; il me confiera après la course qu’il sait à partir de quand il ne faut plus le demander : la « tronche » qu’on « tire » est suffisamment éloquente). Eric, quant à lui, s’envole. On le perd rapidement de vue.

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Les jambes sont lourdes ...

 

Sur plusieurs portions on se retrouve seuls : je me demande même un moment si on n’est pas les derniers ; en effet, ma conscience se trouble … mais non, on est même dans le premier tiers. Les 3 derniers km sont un enfer (succession de petits côtes exaspérantes), mais le mental résiste et lutte contre la douleur qui tétanise mes jambes, parce mes jambes, elles disent « stop, y en a marre », mais ma tête refuse ! Enfin, on aperçoit l’arche d’arrivée, et là mes jambes s’allègent subitement et s’animent d’un feu nouveau.

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Nous voilà tous finisher (tout le mérite à Raph qui n’a pas capitulé) ! pour ma part, en 5H38 et quelques secondes. Dixième femme sur soixante. Vite à la douche, puis retour en France tous satisfaits de nous-mêmes.

 

    Je dois beaucoup à Polau dans la gestion de ce trail, certes sans grande difficulté (en plus, des ravitos étaient postés tous les 8 ou 9 km) ; mais, contrairement aux 45 km des Leuques (que j’avais trouvés très techniques et que j’avais réalisés en 6H15), je trouve que l’Uewersauer trail est loin d’être facile à cause de cette propension à aller vite dès qu’on se retrouve sur des lignes droites ou des descentes. Tout se fait à la sensation ; à aucun instant, je n’ai jeté un coup d’œil sur ma montre ; je n’ai même pas vu le temps passer. Le parcours dans son ensemble était agréable, les gens sympa, les encouragements récurrents, le lièvre fabuleux et la météo finalement propice (peu de vent). Très bonne organisation, comme j’avais pu le constater au marathon de Luxembourg.



19/11/2013
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